Le point sur l’action sociale extra-légale
Le 02.06.2021 dans Actualités / Newsletter
Le point sur l’action sociale extra-légale
Aide alternative aux dispositifs légaux dont chacun peut bénéficier selon sa situation, l’action sociale extra-légale se révèle un complément important et adapté en cas de situation de détresse financière passagère ou quand aucune autre solution ne correspond au besoin. Cependant, l’action sociale extra-légale varie selon les organismes donateurs ou les territoires concernés. Par ailleurs, les dossiers de demandes d’aides nécessitent du temps et une bonne vision de la situation sociale du bénéficiaire. Le point avec Karenne Guays, assistante sociale.
Tout d’abord qu’est-ce que l’action sociale extra-légale ?
L’action sociale extra-légale comprend tous les dispositifs d’aide qui ne résultent pas d’une disposition législative ou réglementaire. Ils ne s’appliquent donc pas de plein droit. Ce sont des dispositifs qui vont varier selon le territoire, la thématique ou le public potentiellement bénéficiaire. C’est une appellation très large pour un grand nombre des dispositifs financiers ou non, dans des thématiques très variées de la vie courante : handicap, santé, décès, aide alimentaire, logement, loisirs, endettement, aide au permis de conduire, aide aux vacances…
Quels sont les principaux organismes auprès desquels les MJPM peuvent s’adresser pour trouver une aide pour les personnes qu’elles protègent ?
Avant même de demander des aides extra-légales, il peut être parfois nécessaire de vérifier que toutes les aides légales ont été demandées et acquises auprès de la MDPH, de la caisse de retraite, de la CPAM, de la CAF ou encore de l’organisme de logement social, par exemple.
Ensuite, pour chaque situation, une évaluation sociale va être nécessaire, pour voir quelles sont les marges de manœuvre possibles, puis de s’adresser au bon interlocuteur : la CPAM pour des frais de santé, la MDPH pour une adaptation de domicile en cas d’évolution du handicap, la CAF pour des bons vacances… Mais on peut aussi chercher du côté des acteurs privés, auxquels on pense plus rarement : la mutuelle santé par exemple, ou même l’entreprise de la personne protégée, qui peut avoir un dispositif d’aide. L’objectif de l’évaluation est de démontrer l’utilité de l’aide : en quoi le soutien va améliorer la situation ?
Comment s’y retrouver et savoir à qui s’adresser pour soumettre un dossier de demande d’aide ?
Chaque organisme financeur va avoir une thématique et un public plus ou moins spécifique qu’il va aider. Dans l’accompagnement social, la recherche des organismes est un point crucial et chronophage. Pour chaque situation et chaque typologie de bénéficiaire, selon chaque territoire, les organismes seront différents et plus ou moins nombreux à pouvoir aider sur un même besoin. Pour pouvoir identifier rapidement le bon interlocuteur, il est utile d’avoir des contacts réguliers avec les assistantes sociales du secteur ou les assistantes sociales de la CARSAT (pour tout ce qui est santé), qui, même si elles sont souvent débordées, peuvent orienter et faire gagner du temps.