La maladie d’Alzheimer est la maladie neurodégénérative la plus fréquente (70% des démences). Elle est irréversible et conduit à une perte d’autonomie. Elle survient le plus souvent après 65 ans.

Un diagnostic précoce permet d’en ralentir la progression par une prise en charge adaptée des symptômes.

Avec le vieillissement de la population, une augmentation des cas est à prévoir, faisant de la maladie d’Alzheimer un enjeu de santé publique.

 

Une maladie neurodégénérative

Découverte en 1906, par Aloïs Alzheimer, la maladie détériore de façon progressive le cerveau en détruisant les neurones. Elle touche en particulier la mémoire et les fonctions cognitives (langage, raisonnement, apprentissage, orientation dans l’espace et le temps etc…). Les cellules perdent leurs fonctions, puis meurent ; les neurones ne programment plus correctement certaines actions.

Les neurones situés dans l’hippocampe, siège de la mémoire, sont touchés en premier, le reste du cerveau est détérioré dans un second temps. La personne malade a de plus en plus de difficultés à communiquer et à réaliser plusieurs actes de la vie quotidienne simultanément.

La maladie apparaît la plupart du temps après 65 ans (3% de la population de cet âge). 20% des plus de 80 ans en sont atteints.

 

La maladie d’Alzheimer n’est pas héréditaire mais il peut exister une prédisposition génétique dans la survenue de la maladie chez la personne âgée. Les études menées par l’Inserm ont montré que seuls 10% des cas chez les personnes âgées de moins de 65 ans sont des formes héréditaires rares, et représentent moins de 5% du total des cas.

 

Plusieurs facteurs de risques sont identifiés comme la génétique, l’environnement (sédentarité, vie sociale…), les maladies cardiovasculaires et l’âge qui est le principal.

 

Une maladie évolutive

Les effets et les conséquences de la maladie d’Alzheimer sont différents chez chaque patient ; certains troubles peuvent changer avec le temps mais ils restent irréversibles.

La maladie évolue sur plusieurs années ; les premières manifestions peuvent survenir après des mois, voire des années. Cependant son évolution est dépendante de l’état de santé de la personne atteinte (âge, prise en charge médicale, autres pathologies).

Trois stades de démence sont identifiés :

- Léger : la personne manifeste des petits oublis de noms ou d’évènements récents. Ce phénomène augmente avec le temps. 

- Modéré : A ce stade, le malade présente des troubles du comportement, des gestes ou du langage, il reconnaît avec difficulté ses proches. Perdant peu à peu son autonomie, il a besoin d’aide pour les actions quotidiennes (se déplacer, gérer son budget, faire à manger…).

- Sévère : La perte d’autonomie est quasi-totale. Le patient perd toute sa mémoire ; son passé disparait.

 

En moyenne, l’espérance de vie d’une personne atteinte varie de huit à douze ans à partir de la pose du diagnostic.

On ne meurt pas de la maladie d’Alzheimer mais elle est à l’origine de complications, telles que les infections, qui diminuent l’espérance de vie.

 

 

Comment diagnostiquer la maladie ?

La plupart du temps, le médecin traitant est le premier recours lorsque la personne commence à manifester des troubles : oublis, difficulté à gérer certaines tâches, perte de repères dans le temps et l’espace, troubles de l’humeur…

De façon générale, le diagnostic repose sur des entretiens, des tests neurologiques et des examens d’imagerie (IRM, TEP) voire des analyses sanguines.

 

Quels sont les traitements ?

Il n’existe pas, à ce jour, de traitement curatif contre la maladie d’Alzheimer. Cependant quatre médicaments disponibles sur le marché permettent d’en limiter les effets : le donépézil, la rivastigmine, la galantamine et la mémantine.

Le traitement médicamenteux est complété, entre autres, par :

• des activités qui visent à améliorer le quotidien : l’art (peinture, sculpture, écriture, musique, théâtre…) ;

• la gymnastique douce, le tai-chi-chuan, la sophrologie, la relaxation…;
• ateliers mémoire….

 

Comment prévenir la maladie ?

Le principal outil de prévention, selon l’OMS, est d’adopter une bonne hygiène de vie :

- avoir une activité physique ;

- ne pas fumer,

- ne pas boire trop d’alcool, contrôler son poids,

- maintenir une tension artérielle, une glycémie et un taux de cholestérol adéquats.  .

 

Au moindre doute, consultez votre médecin traitant.

 

Sources : Fondation Recherche Alzheimer, Institut Pasteur, France Alzheimer, Société Alzheimer, Ameli.fr

 

 

 

Participez au webinaire présenté par le Dr Rémy Genthon, directeur scientifique de la Fondation Recherche Alzheimer, qui nous parlera de ce qu’est cette pathologie, réduite souvent à de la perte de mémoire uniquement alors qu’elle est beaucoup plus complexe. Il nous présentera les principales pistes de prévention à appliquer dans notre vie de tous les jours.